L'Archéologie est l'étude des civilisations anciennes réalisée à partir des vestiges matériels d'une activité exercée par les hommes, ou à partir des éléments de leur contexte. (Dictionnaire Larousse).
Archéologie mystérieuse
Contrairement à l’archéologie dite « classique », dont les découvertes sont totalement explicables, et dont la datation est en parfaite cohérence avec ce que les historiens connaissent de la vie , de l’environnement et des techniques de cette période de l’évolution humaine, l’archéologie mystérieuse elle, au contraire fait apparaitre une incohérence flagrante entre sa datation et ce que l’on sait de cette même évolution. Ce sont donc des découvertes archéologiques qui posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses, et sur lesquelles la communauté scientifique ne peut que formuler des théories.
Ce sont donc ces fameuses découvertes inexplicables que nous allons étudier.
Auparavant, un petit rappel des différentes périodes de l’évolution humaine.
Usuellement, l’Histoire est composée de 6 grandes périodes:
La Préhistoire: (-5,5 millions d’années à -3500): des premiers hominidés à la découverte de l’écriture.
L’Antiquité (-3500 à 476): de la découverte de l’écriture à la chute de l’Empire Romain d’Occident.
Le Moyen-Âge (476 à 1453 ou 1492): de la chute de l’Empire Romain d’Occident à la chute de Constantinople (ou la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb).
Les Temps Modernes (1453 ou 1492 à 1789): de la chute de Constantinople (ou la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) à la Révolution Française.
L’époque contemporaine (1789 à 1945 (ou à nos jours)): de la Révolution Française à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Le temps présent (1945 à nos jours): de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours.
Sans remonter à des millions d’années, que savons-nous de l’Homo Sapiens?
Pour faire ses outils, il utilise la pierre polie, l'ivoire, les bois d'animaux et même les os. Il est nomade, mais il reste plus longtemps au même endroit. Cela fait en sorte que ses techniques de chasse se peaufinent. De nouvelles armes permettent d'abattre de grands animaux à distance, ce qui réduit les risques reliés à la chasse.
Les premières oeuvres d'art de l'homme datent de 29 000 av. J.-C. Plusieurs de ces oeuvres (gravures, peintures rupestres) ont été retrouvées dans des grottes où vivaient des groupes. C'est le cas notamment de la célèbre grotte de Lascaux située en France.
Situer dans le temps les découvertes est un objectif primordial pour l'archéologue, pour cela il fait de plus en plus appel aux différentes techniques basées sur l'étude scientifique de phénomènes évolutifs physiques ou physicochimiques.
Parmi les méthodes de datation les plus usitées en Préhistoire, figurent la chronostratigraphie – ou chronologie relative – qui étudie la succession des couches, témoins d'une durée d'occupation, et la datation carbone 14, une méthode utilisant l'isotope radioactif 14 du carbone pour déterminer l'âge d'un objet,
Nous allons donc essayer de répertorier pays par pays, la plupart des sites archéologiques dignes d'intérêt, à travers le monde, en datant, si possible leur construction, mais sans réponse sur leurs auteurs ou leurs mises en oeuvre, et donc dénommée "ARCHEOLOGIE MYSTERIEUSE"
LA TURQUIE
Gobekli Tepe
Le premier site que nous étudierons est celui de Gobekli Tepe en Turquie.
Göbekli Tepe a été construit il y a environ 11.000 à 12.000 ans, soit
des centaines d’années avant que des preuves d’agriculture ou de
domestication animale n’apparaissent sur la planète. Les scientifiques
pensent donc que cette entreprise massive était l’œuvre de
chasseurs-cueilleurs.
Il s’agit d’un site pour l’essentiel, cérémoniel, dont l’utilisation s’est échelonnée sur plusieurs siècles, à partir de la moitié du Xe millénaire avant notre ère.
Derinkuyu
Si Gobekli Tepe est le site archéologique le plus ancien (12000 ans av.JC), la Turquie possède d'autres sites archéologiques, et notamment le site de la ville souterraine de Derinkuyu (8eme siècle avant JC)
C'est la plus grande ville souterraine mise au jour en Turquie et l'un
des nombreux complexes souterrains découverts à travers la Cappadoce.
S'étendant à une profondeur d'environ 85 mètres, elle est assez grande pour avoir abrité jusqu'à 20 000 personnes avec leurs réserves de bétail et de nourriture.. La majeure partie de la ville a probablement été construite
par les Phrygiens, des architectes hautement qualifiés de l'âge du fer
qui avaient les moyens de construire des installations souterraines
élaborées.
En parcourant ses couloirs, on découvre les fonctions des différentes salles, des cuisines communes aux chambres de stockage. Au premier niveau se trouvaient les étables et écuries, ainsi que des entrepôts, des silos et même un pressoir. Les niveaux inférieurs accueillaient les espaces d’habitation, les cuisines, les garde-mangers et les salles communes, dont une école et une chapelle, reliés entre eux par un large réseau de galeries et tunnels.
Plus de 50 puits de ventilation, qui permettaient à l'air naturel de
circuler entre les nombreux logements et couloirs de la ville, ont été
répartis dans la ville afin d'éviter une attaque potentiellement fatale
de son approvisionnement en air.
Si la construction de Derinkuyu était effectivement ingénieuse, ce n'est pas la seule ville souterraine de Cappadoce. Avec ses 445 kilomètres carrés, elle est tout simplement la plus grande des 200 villes souterraines au moins qui se trouvent sous les plaines d'Anatolie. Le plus surprenant ici, réside dans l'évacuation à l'extérieur des volumes de terre retirée, le système de ventilation par des canaux d'aération, et enfin le système d'alimentation en eau.
Il y a environ 3000 ans, les architectes-ingénieurs étaient capables de telles prouesses, qui n'ont rien à envier à nos meilleurs constructeurs.
LE PEROU
Le Pérou est un pays d'Amérique du Sud couvrant une partie de la forêt amazonienne. C'est là que se trouve le Machu Picchu, ancienne cité inca située en altitude dans les Andes. La région entourant le Machu Picchu, englobant la vallée sacrée, le chemin de l'Inca et la ville coloniale de Cuzco, comporte de nombreux sites archéologiques. Sur la côte pacifique aride du Pérou se trouve Lima, la capitale, comprenant un centre coloni bien conservé et d'importantes collections d'art précolombien. J'ai eu la possibilité de découvrir ces sites extraordinaires au cours de 2 voyages en 2010 au Sud et au Nord en 2013.
Le site de Caral
Caral est un ancien site précolombien situé dans la vallée de Supe, à
environ 200 km au nord de Lima, la capitale du Pérou. Il est l’une des
plus anciennes cités d’Amérique, datant d’environ 3000 avant J.-C. (soit
plus de 5 000 ans), ce qui en fait un des premiers exemples de
civilisation complexe en Amérique.
Le site archéologique de Caral renferme encore bien des mystères. Notamment la cause de la disparition de cette civilisation, aujourd’hui toujours inconnue.Le site de Caral s’étend sur 65 hectares, niché dans un décor de montagnes arides et de dunes de sable. Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 2009,
La partie supérieure de Caral abrite plusieurs pyramides, qui furent ensevelies sous le sable pendant des siècles La plus grande pyramide, la Pyramide Mayor, est reconnaissable entre toute. Dominant la vallée et la rivière Supe, c’est le monument le plus imposant du site de Caral. Elle mesure 18 mètres de haut avec une base de 140m², s’étendant ainsi sur une surface équivalente à 4 terrains de football !
Chaque pyramide avait un rôle défini dans l’organisation sociale et religieuse de cette ancienne civilisation.Les experts estiment que la cité abritait 5 à 10 000 habitants, vivant de l’agriculture, du commerce, de la pêche et de la culture du coton.
Le site de Chan Chan
Chan Chan, qui signifie "soleil soleil", est un site archéologique péruvien situé en bordure du Pacifique, à proximité de la ville de Trujillo. Il regroupe les vestiges de la plus grande ville en argile de toute l'Amérique préhispanique.
Les Chimús, influencés par les cultures qui les ont précédés, ont bâti leur capitale à Chan Chan vers 850 de notre ère. La cité de Chan Chan au Pérou, entièrement construite en adobe, reflétait leur sophistication en matière d’urbanisme, d’hydraulique et d’artisanat.
La ville s’étendait sur une vaste zone d’environ 20 kilomètres carrés, avec neuf citadelles ou palais distincts. Chaque citadelle était un complexe indépendant, entouré de hauts murs, servant de résidence pour la noblesse, d’entrepôts pour les biens précieux et de lieux rituels.
À son apogée, Chan Chan comptait jusqu'à 40 000 habitants, ce qui en faisait la plus grande ville jamais vue dans les Andes. La ville devint le centre d'un vaste réseau de commerce et de tribut, et pas moins de 26 000 artisans y résidaient. L'architecture des Chimú, leur approche de la gouvernance régionale et leur art allaient influencer leurs successeurs les plus célèbres, les Incas, qui conquirent Chan Chan vers 1470. et le plus frappant dans leur expression graphique serait l'esprit totalement contemporain qui s'en dégage.
Sacsayhuaman
Sacsayhuamán est une forteresse imposante située à 2 kilomètres au nord-ouest, sur les hauteurs de Cusco, l’ancienne capitale de l’Empire inca, et à une altitude de 3700 mètres. Ayant une superficie de 3093 hectares, ce site archéologique est l’un des exemples les plus remarquables de l’ingénierie et de l’architecture incas,. Forteresse célèbre pour ses murs cyclopéens faits de gigantesques blocs de pierre parfaitement ajustés sans mortier. Certains blocs pèsent plus de 100 tonnes. C’est impressionnant.
Est-ce là un travail humain ou un travail surhumain ?
À l’époque de la conquête espagnole l’on ne concevait déjà pas que cette tâche fut humaine et les « conquistador{e}s », au sujet de la forteresse de Sacsahuaman, affirmèrent alors que c’était « l’œuvre du démon et {celle} de l’art de l’enchantement ». Ils ne croyaient pas que les Incas avaient pu réaliser cela.
Réside-t-il dans les forces humaines , sans aucun engin de levage moderne tel que grue ou système hydraulique, non seulement soulever de tels blocs mais de les tailler et les polir précisément de telle sorte que, sur toute leur épaisseur, elles épousent parfaitement la forme de leurs voisines ?
Selon certains chercheurs et archéologues, la construction de Sacsayhuamán a commencé vers 1350 sous le règne de l’Inca Pachacutec. Les successeurs de ce dernier l’ont par la suite achevé dans les courants des XVe ou XVIe siècles.
La construction de ces murs reste de nos jours une énigme. les incas en sont-ils vraiment les batisseurs ?
Les ruines d’Ollantaytambo sont un exemple de l’architecture et de l’ingénierie inca. En les parcourant, les visiteurs peuvent admirer des temples majestueux, des terrasses, des murs de pierre taillés et autres vestiges fascinants. La construction de ce site par les Incas reste encore énigmatique.
Le site est dominé par une série de murs et de tours fortifiées qui offraient une protection contre les envahisseurs. Le « Temple du Soleil », construit à partir de blocs de pierre colossaux parfaitement ajustés, est l’une des structures les plus impressionnantes d’Ollantaytambo. 6 monolithes de couleur rose constituent une énorme paroi ayant une forme géométrique représentant le cycle de la vie. Un des deux gigantesques linteaux est encore fixé à la rampe qui servait à l’installer. Les épaisses dalles de pierre du temple sont toujours visibles.
Le site du Machu Picchu
Sans aucun doute, le site le plus emblématique du Pérou et que tout voyageur rêve un jour de découvrir. 
Perché à 2430 mètres d'altitude, le Machu Picchu est une ancienne forteresse inca érigée au XVè siècle. En quechua, le mot « Machu » signifie vieille, tandis que « Pikchu » renvoie au sommet de la montagne. C'est donc dans un cadre somptueux, dans lequel la nature s'épanouit pleinement, que se dresse cette majestueuse cité inca, redécouverte en 1911.
Quelques rares murs sur le site sont composés de pierres parfaitement
ajustées, mais l’ensemble des constructions est constitué, contrairement
aux autres sites de la région, de pierres non ajustées. Les Incas ne
faisaient pas usage de ciment sur leurs sites mais sur celui du Machu Picchu, la majorité des murs et
des édifices sont constitués de pierres très irrégulières, disjointes
et remplies de terre entre elles. Il apparait évident que ces 2 types de construction si différentes ne peuvent avoir la même datation, ce qui pourrait laisser supposer que ces murs "cyclopéens" dont certains blocs pèsent plus de 100 tonnes étaient présents sur le site à l'arrivée des incas au 15 ème siècle. L'énigme du Machu Picchu est donc là, qui en sont les batisseurs ?
Le site de Nazca
Les géoglyphes de Nazca (ou Nasca), appelés communément lignes de Nazca, sont de grandes figures tracées sur le sol représentant des animaux stylisés ou de simples lignes longues de plusieurs kilomètres, visibles dans le désert de Nazca dans le sud du Pérou..Autrement dit, ce sont de grands dessins tracés dans le sol. Ils auraient été réalisés par le peuple Nazca
entre l'an -500 et l'an 500 de notre ère. Chaque dessin représente un
motif comme une forme géométrique ou la représentation d'un animal.
On trouve près de 800 figures géométriques : lignes droites, spirales, ellipses, trapèzes et triangles, 70 dessins, gravés à la surface de la pampa, sont biomorphes, prenant la forme de végétaux stylisés et d'animaux (dessins zoomorphes) :singe, oiseau-mouche (colibri), condor; jaguar, araignée ,orque, héron, pélican. Au total, plus de 350 représentations ont été étudiées. Elles franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. La plupart des figures sont constituées d'une seule ligne ne se recoupant jamais.
Beaucoup de théories ont été émises à propos de ces dessins. Maria Reiche ,une allemande, a même consacré une grande partie de sa vie à en chercher les auteurs et leur signification. Selon elle, les géoglyphes formeraient un immense calendrier astronomique, dont les lignes pointent vers des étoiles remarquables ou des constellations et correspondent à des dates importantes dans le calendrier agraire (semailles,récoltes).
Selon l'archéologue Markus Reindel , la fouille de tumuli situés à l'extrémité de géoglyphes met en évidence des plateformes maçonnées interprétées comme des autels à offrandes où l'on retrouvait principalement des objets tels que des fragments de céramiques, des restes de plantes et des pinces de crabe. Un autre indice qui vient appuyer la théorie du culte lié à l'eau est que le moment d'intensification des géoglyphes coïncide avec une période de sécheresse.
Une autre théorie que Wikipédia qualifie de pseudoarchéologique est la théorie ufologique, pour laquelle je propose personnellement l'explication suivante. Le point de départ est l"étude du sol de ce désert, une dizaine de centimètres de pierres noires, extrêmement magnétiques, de la magnétite (Fe3O4) recouvre le sol de gypse de couleur blanche. Il est donc facile de tracer des lignes blanches simplement en repoussant sur les cotés les pierres de surface. Partant de la conviction que des vaisseaux extraterrestres se manifestent depuis l'antiquité dans l'environnement terrestre, que les civilisations précolombiennes désignaient comme " les Dieux du ciel ", imaginons ces derniers capables de créer un champ magnétique et survolant ce désert, ne pourraient-ils pas être à l'origine de ces larges lignes droites en trapèze de plusieurs kilomètres. Le peuple Nazca, témoin de l'apparition de ces "Dieux" du ciel, et subissant une pèriode de sècheresse, les imploraient de leur amener l'eau de la pluie indispensable à leur survie. Pour cela, ils traçaient au sol les fameux dessins d'animaux, sur lesquels ils organisaient des processions cérémoniels de demande d'aide. A l'appui de leur demande, ils construisaient des tumuli à l'extrémité des géoglyphes. créés par les "Dieux" pour recueillir leurs offrandes. On pourrait ajouter que les Nazcas avaient la certitude que leurs géoglyphes étaient vus par les dieux puisqu'ils ne sont visibles que du ciel.
(A suivre)
