dimanche 24 juillet 2011

10 jours en Islande

Après une longue interruption de ce blog, dû, la plupart du temps à une absence de liaison Internet (et oui, la vie en "maison roulante" a aussi quelques inconvénients ....!), je tente de reprendre la suite de mon périple.
Après ma virée au Portugal, dont je vous reparlerai plus tard, notamment du fameux
"miracle de Fatima", raison de mon arrêt de 3 jours dans cette bourgade, à une centaine de kms
au nord de Lisbonne, et première destination des pèlerins catholiques, une autre destination.
Dans l'immédiat, je rentre d'un séjour de 10 jours en Islande, comme accompagnateur de Jacques, l'un de mes frères, paraplégique en chaise roulante, mais grand voyageur autour du monde.
Islande ou plutôt Iceland, cette petite ile situé à la limite du cercle arctique, grande comme une région française, et peuplée de seulement 300.000 habitants est sans doute le pays de la planète
où l'on peut ressentir le plus profondément ce que pouvait être la terre, à ses origines.
En effet, les 4/5 de sa surface est recouverte de volcans, dont certains encore en activité, ou d'immenses glaciers comme le "Vatnajokull". Actuellement, là aussi c'est l'été, avec des températures comprises entre 12 et 18°, mais surtout, à cette période de l'année, il n'y a pas de nuit, et le soleil se couche à minuit pour se relever dans l'heure qui suit, sans interruption du
jour, c'est magique pour nous, situés à des latitudes infèrieures.
Avec notre petite voiture de location, nous avons parcouru 2200 kms, sur la route principale N1
qui fait le tour de l'ile sur la bande côtière, le long de l'Atlantique et seule zone habitée.
De Reykjavik, la capitale d'environ 200.000hab. surtout
port de pêche, des étapes successives de 250 kms, nous
ont permis de visiter les sites remarquables de ce pays
semi désertique, fait de feu, de glace et d'eau. Il nous est
arrivé de parcourir routes et pistes, et de ne croiser dans la journée que trois 4X4 de touristes, et de n'apercevoir
que quelques fermes de loin en loin. Par contre, énormément de brebis en liberté, traversant devant la
voiture. L'islande est un pays de feu, du fait de la présence d'une centaine de volcans, dont on voit partout
les restes d'anciennes éruptions, déserts de laves figées,
ou même poussiéres d'éruptions récentes sur d'immenses étendues. L'Islande est un pays d'eau,
chaude ou froide à volonté. Les sources d'eau chaude,
jaillissant du sous-sol sont légion et pratiquement toutes
les habitations sont chauffées par géothermie.
Du fait de la fonte des glaciers dûe au réchauffement
climatique, l'eau en résultant coule partout en cascades
imposantes, et un plan d'aménagement de barrages hydroélectriques est prévu à court terme.
Au plan économique, cette ile tire ses revenus essentiels
de la pêche, des usines de fabrication d'aluminium qu'elle exporte et enfin du tourisme, en forte hausse ces
dernières années. Il faut dire, qu'il y a quelques années,
le PIB par habitant était le plus élevé au monde. Depuis,
avec des crédits européens faciles, l'Islande s'est endettée
et comme en Grèce les difficultés apparaissent, mais les Islandais
manifestent et refusent d'en faire les frais.








On ne peut pas conclure sur l'Islande, sans parler à mon avis de ce qui est ancré dans la culture de ce peuple depuis des générations, à savoir, leur croyance en un monde invisible, peuplé d'elfes, de trolls,
et de fées.(voir "Enquête sur le monde invisible" de Jean-Michel Roux.). Ayant questionné à ce sujet le peu d'Islandais parlant français que j'ai rencontré, je peux dire que la croyance est réelle.
D'après eux, il existe le petit peuple de la nature, doué de forces
invisibles, bénéfiques ou maléfiques. Cette vision n'est pas l'apanage
de quelques "simples d'esprit", mais partagée par toutes les sphères
de la société. Deux des personnes rencontrées m'ont raconté le fait
suivant. Au cours de la construction d'une nouvelle route, le passage
était obstrué par un énorme rocher qu'il aurait fallu déplacer ou mieux dynamiter. Après consultation sur le lieu même, d'une sorte
de médium, ce dernier déclara que ce rocher était habité et qu'il
importait de le laisser "tranquille". Et comme pour lui donner raison,
le matin de reprise du travail, le "bulldozer" était en panne. La route
initiale fut donc détournée, et le "petit peuple" dormit tranquille.